B. Magrez : "C’est un château qui a été construit en 1774 par les frères Labottière qui étaient imprimeurs dans le centre de Bordeaux. Ce lieu c’est le siège de notre Fondation qui s’appelle l’Institut culturel Bernard Magrez.
Je suis un passionné de l’art, je visite énormément de galeries... "

Bordeaux

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BORDEAUX
Mission : filmer l’Institut Culturel de Bernard Magrez au Château Labottière à Bordeaux et interviewer
Bernard Magrez.
L’exposition s’intitule Daniel Templon : portrait d’une Galerie
Les artistes : Jan Fabre, Chiharu Shiota, Pierre et Gilles, Yue Minjun, Philippe Cognée

C’est un premier court séjour à Bordeaux. Au hasard, j’ai trouvé une adorable chambre d’hôte dans le quartier des Chartrons, réputé pour ses antiquaires, artisans et galeries. Elle s’appelle Rez-de-chaussée et se définit comme lieu culturel. L’hôtesse qui se prénomme Christine a repris des études aux Beaux-Arts après un début de carrière notariale. Elle se bat pour faire vivre son espace où elle accueille une sélection d’artistes qui ont la chance d’y exposer pendant 1 mois. La chambre d’hôte lui permet de couvrir un peu les frais. Spacieuse, joliment décorée, au calme absolu avec sa grande terrasse donnant sur les toits, c’est divin. Christine est une femme sensible et pleine de talent. Le quartier se situe entre le Jardin public et les quais de la Garonne.

La place des Chartrons est ronde, ensoleillée, entourée de bonnes tables comme celles réputées de Dupont ou de Boulan, l’église Saint-Louis des Chartrons est illuminée de nuit, chaque vitrail a été offert par un fidèle.
On se sent dans un cocon où la culture invite à la langueur.

Comme le tournage a pris une journée, je n’ai pas eu beaucoup de temps pour la découverte. Le film sera bon, l’entretien est intéressant, c’est le point de vue d’un collectionneur. Si les galeries sélectionnent et
transmettent leur vision de l’art, les collectionneurs sont les véritables soutiens de la culture. Il est intéressant de comprendre ce que les uns et les autres s’apportent mutuellement.

J’admire les façades des immeubles aux balcons ouvragés, on sent des espaces cossus, de belles places et fontaines, honneur aux Girondins avec la célèbre colonne place des Quinconces où les chevaux ont des pieds palmés,
la fontaine aux 3 grâces délicates, la plaque de la rue Saint-Rémi rappelle son passé Gaulois puis Romain.

Peu d’art contemporain hormis Xavier Veilhan et son lion ainsi que la tête de Jaume Plensa dans l’inévitable quartier piéton-boutiques que j’évite. Les quais de la Garonne très animés par les joggeurs, vélocipédistes et promeneurs sont exempts d’art. Ce n’est visiblement pas la priorité de la ville. Le CAPC est surtout fréquenté par les touristes. J’y retrouve mes artistes fétiches du groupe Support/surface.
L’architecture du lieu fonctionne bien. À partir du 2 juillet, le TGV reliera Paris et Bordeaux en 2 petites heures… Le temps d’un café, d’un cannelé, tout en lisant les nouvelles du jour.

 

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